Récupérateur d'eau de pluie

photo Récupérateur d'eau de pluie

Principe

La récupération d'eau de pluie permet aux usagers de faire des économies et de préserver la ressource en eau. Elle présente par ailleurs un intérêt en limitant les impacts des rejets d'eau pluvial en milieu urbain, face notamment à la croissance de l'imperméabilisation des sols et aux problèmes d'inondation qui peuvent en découler.
Les usages professionnels et industriels de l'eau de pluie sont autorisés, à l'exception de ceux qui requièrent l'emploi d'eau destinée à la consommation humaine telle que définie à l'article R.1321-1 du code de la santé publique, dans le respect des réglementations spécifiques en vigueur et notamment le règlement (CE) n° 852/2004 du 29 avril 2004 du Parlement Européen et du Conseil relatif à l'hygiène des denrées alimentaires.

Explications

A l'intérieur d'un établissement touristique, l'utilisation des eaux de pluie n'est autorisée que pour le lavage des sols et, à titre expérimental et sous conditions, pour le lavage du linge. De plus, les eaux récupérées et utilisées à l'intérieur du bâtiment sont soumises à la taxe d'assainissement. Pour faire des économies d'eau, il est donc plus avantageux de récupérer les eaux de pluie pour des usages extérieurs, notamment pour l'arrosage du jardin. Mais même avec de l'eau recyclée, il vaut mieux être économe et arroser le soir pour éviter les pertes dues à l'évaporation.

Différents systèmes existent aujourd'hui sur le marché :

  • Systèmes directement raccordés aux gouttières : collecteur d'eau de pluie rond ou rectangle qui permet de récupérer 500 à 600 L par m² de toiture.
  • Cuves (ou réservoir) de récupération d'eau de pluie, entérrée ou hors sol, avec système de filtrage si raccordé au réseau existant.
  • Contenance de 200L à 2000 L, 3000 L, 4000 L, 7500 L.
  • Modèles en béton mais aussi en polyéthylène, la cuve en béton étant plus chère à l'achat mais nécessite moins d'entretien et plus résistante dans le temps et l'eau est de meilleure qualité.


Pour le choix de la taille de sa cuve en fonction de ses besoins et des contraintes techniques sur place :

  • Evaluer ses besoins (donc avoir répondu à la question de l'usage).
    Pour le jardin, on compte 17 litres/m2.
    On estime à 8 000 litres environ par personne les besoins annuels liés à l'utilisation de la chasse d'eau.
  • Savoir quelle quantité d'eau de pluie il est possible de récupérer.
    En moyenne, on récupère 600 litres d'eau de pluie par an par mètre carré de toiture.
    La capacité de la cuve dépendra également de la pluviométrie moyenne annuelle de votre région (en mm/m²) ainsi que de la surface de votre toit (en m²).
    Attention cependant : ne récupérez pas l'eau de toits couverts de toile goudronnée ou de matériaux d'étanchéité bitumés qui libèrent des hydrocarbures. Pour les bardeaux de bois, il faut attendre environ un an avant que l'eau soit bien claire et ne contienne plus de tanins.
  • Déterminer l'emplacement de la cuve pour récupérer l'eau de pluie.
    Enterrée, hors sol, en sous-sol, dans un vide sanitaire.
    Pour une faible consommation, les cuves non enterrée sont idéales et dispensent de creuser une excavation.

Afin de prévenir les risques de contamination du réseau d'eau public (puisque les eaux de pluies récupérées, ruisselées en aval des toitures peuvent contenir des micro-organismes pathogènes), l'article 57 de la loi sur l'eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 (art. L. 2224-12 du code général des collectivités territoriales) dispose que le règlement de service prévoit la possibilité pour les agents du service d'eau, en cas d'utilisation d'une ressource en eau différente de celle provenant du réseau public de distribution, d'accéder aux propriétés privées pour procéder au contrôle des installations intérieures de distribution d'eau potable et des ouvrages de prélèvement, puits et forages, ce contrôle étant à la charge de l'abonné.
En cas de risque de contamination de l'eau provenant du réseau public, le service enjoint à l'abonné de mettre en œuvre les mesures de protection nécessaires. Si les mesures n'ont pas été mises en œuvre, le service peut procéder à la fermeture du branchement (lire le décret n° 2008-652 du 2 juillet 2008).

Mise en oeuvre

  • Etude préalable détaillée d'évaluation des besoins (tenant compte des usages visés, du nombre d'usagers et du mode d'occupation du bâtiment) et des ressources disponibles (prenant en compte la pluviométrie locale via la station météo la plus proche et les variations au moins au niveau mensuel).
  • Choisir la taille de sa cuve (cf. explications détaillées).
  • Evaluer le retour sur investissement de l'ensemble des solutions.
  • Installation rapide exceptée pour une cuve enterrée pour laquelle il est nécessaire de faire appel à un professionnel.
  • Les eaux récupérées et utilisées à l'intérieur du bâtiment qui sont renvoyées vers les égouts sont soumises à la taxe d'assainissement. Le propriétaire fait une déclaration d'usage en mairie, telle que prévue à l'article R 2224-19-4 du code général des collectivités territoriales.
  • Les canalisations et sorties d'eau de pluie doivent être signalées par la mention écrite ou en image « Eau non potable ».

 

Coûts

Cuve hors sol : entre 40 et 120 euros

Cuve enterrée 5 000 L  : entre 1 000 et 3 000  euros (hors pose et raccordement)

Prix public France HT

Bénéfices

Bénéfices économiques

  • Réduction des consommations d'eau donc de ses factures d'eau.

Bénéfices environnementaux

  • Diminution de votre impact sur la ressource en eau.
  • Diminution du traitement des eaux rejetés dans le réseau collectif.

Contraintes

  • Très simple pour l'installation de système hors sol, pas de connaissances spécifiques ni nécessité de faire appel à un professionnel pour ces systèmes.
  • Pour une cuve enterrée, vérifier les possibilités de raccordement à votre système actuel, les modifications nécessaires, période de travaux impliquant des nuisances sonores et visuelles.
  • Pour un système relié à votre réseau d'eau, maintenance régulière effectuée et validée par un professionnel pour éviter tout risque de contamination.